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Par CULTour le 6 Novembre 2011 à 05:35
Le massif de Karwendel est une frontière naturelle entre l'Autriche (Tyrol) et l'Allemagne (Bavière). La frontière passe exactement par les chaînons de Karwendel du Nord et le Vorkarwendel. Présentant 125 sommets dépassant les 2000 m, le massif Karwendel se composent de calcaire et de dolomite. La partie tyrolienne est une réserve alpine (superficie de 730 km2) et est donc la plus grande réserve naturelle d'Autriche.
C'est aussi la station de sports d'hiver d'Innsbruck avec deux téléphériques et des télécabines permettant d'accéder aux pistes.
En 1843, Markus Vincent Lipold entreprit deux ascensions. Il ouvrit la voie à Hermann von Barth qui lui escalada 88 sommets en solitaire donc 12 premières. Le massif de Karwendel a un caractère très authentique et sauvage. Les versants sont particulièrement sensibles : pentes raides, éboulis, roche fragile,etc. rendent les itinéraires compliqués. Un certain nombre de sommets sont équipés de voies pour tous niveaux.
Nordkette côté ouest
L'automne s'installe confortablement sur l'Autriche
Voici les vraies premières neiges qui vont rester jusqu'au printemps !ça donne envie d'hiberner ?
Je pars me reposer dans mon terrier, rendez-vousLe 11 novembre à 11 h 11, c’est l’ouverture du carnaval
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Par CULTour le 1 Novembre 2011 à 07:00
J’ai pris l’habitude à chaque fête catholique de vous emmener vers un lieu religieux prestigieux. Aujourd’hui, je vous invite à pousser la porte d’entrée de la petite église de Mützens.
Mützens est un petit hameau près de Matrei am Brenner (Tyrol, Autriche). On y passe pour monter au monastère de Waldrast. Ce qui est intéressant c’est que l’on retrouve trace de la bourgade dans les annales de 1050 sous le nom de Mucines.
La petite église dédiée à St Pierre et St Paul de 1286 a été baroquisée en 1750 avec le style rococo et possèdent pour une petite église de nombreux stucs.
Le rococo est un mouvement artistique européen du XVIIIe siècle touchant principalement l’architecture, mais également les arts décoratifs, ainsi que la peinture et, dans une moindre mesure, la musique et la littérature.
La technique du stuc blanc remonte actuellement à l'antiquité !
Le rococo se développe de 1730 à 1770, principalement dans le Saint Empire Romain Germanique (Allemagne, Autriche, Bohême), en Europe du Sud (Italie, Espagne, Portugal), à la suite du mouvement baroque, pour créer un style d'une grande prodigalité, particulièrement dans les églises et dans les lieux sacrés.
Les techniques de stucage (stuc blanc) furent diffusées par les Italiens durant la Renaissance dans toute l’Europe.
Ce mouvement architectural est progressivement remplacé à partir de 1760 par le néoclassicisme qui, tel un mouvement de pendule, est un retour à l’austérité, ou du moins un retour aux canons de l'Antiquité.
église de Mützens dédiée à St Pierre et St Paul
L’altar est de 1625 avec une piéta de Jakob Pacher en bois.
La porte de la sacristie en fer.
De 1429 jusqu’en 1624, cette petite église abrita même l’icône de la Madone de Waldrast mais seulement en hiver. En effet, en été les pèlerins pouvaient monter au monastère, mais en hiver, la route rendue impraticable par la neige était ainsi écourtée pour adorer la fameuse icône.
église de Mützens - peinture à l'extérieur.
Même si parfois, on a l'impression que Mützens s'endort tranquillement, il ne faut pas oublier qu'il est le lieu de passage obligé pour la montée au monastère de Waldrast.
Et sur cette photographie, sur la droite,
on aperçoit le mur anti-bruit de l'autoroute de Brenner.
Info sur le rococo (wiki)
La Toussaint en Autriche... c'est Allerheiligen
Allerheiligen en Autriche, la Toussaint et ses traditions...
Commémoration des fidèles défunts, le miroir de la Toussaint !
Comme j'avais déjà fait trois articles sur la Toussaint en Autriche,
j'ai préféré vous faire visiter la région et ce tout petit hameau non loin d'Innsbruck.Bon, je sais on ne vois pas les montagnes... C'était un vrai temps de Toussaint !
Bonne Toussaint quand même au coin du feu,
au plaisir de se revoir... Je vais grignoter quelques chataignes
et siroter un vin chaud en pensant à vous...
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Par CULTour le 30 Octobre 2011 à 09:57
Pas besoin aujourd'hui de se casser la tête
Pour trouver où étancher sa soif.
Fais attention dans ce pays, des chasseurs de tête
des vrais, des malins, des boit-sans-soif
qui on ne sait jamais sur un coup de tête
pourraient décider de couper ta grand’soif.
Ne te penche pas, prend garde à ta tête
Oublie de boire jusqu’à plus soif.
Sinon tu y perdras la tête !
M.A.
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Par CULTour le 23 Octobre 2011 à 09:58
A cet époque, c'est à dire en 1806, tout le monde ne savait pas écrire... une ordonnance était spécialement recrutée pour relater les événements dans les garnisons. Sur les champs de batailles, ce scribe suivait les gradés et multipliaient les pages d'écriture lorsque le temps le permettait. En effet, l'encre pouvait geler facilement sur les versants du Tyrol...
Attentif à tous les commandements, l'ordonnance mentionnait toutes les actions sur le terrain sur un parchemin qui partait en direction de Vienne pour informer l'empereur de la situation pendant les batailles entre les Tyroliens et les Français.
La vie de scribe n'était pas toujours plaisante, toujour présent sur les champs de bataille, malmené par les conditions difficiles... les doigts gelés et la peur au ventre... il se devait pourtant de relater les avancées des Tyroliens à l'état major.
Andreas Hofer et ses partisans se serraient les coudes dans les moments difficiles, aussi bien sur les champs de bataille que dans les traversées des cols pour échapper aux forces napoléoniennes.
Le courrier partait alors pour Vienne au galop et revenait souvent avec des munitions portées bien sûr à dos de cheval.
Les scouades revenant de Vienne rapportaient du matériel pour soutenir les combattants tyroliens pris entre deux feux : les Bavarois et les Français.
Et sinon, il restait toujours les objets divers de la ferme pour se battre contre l'occupant...
Prendre les armes contre l'assaillant, c'était prendre toutes les objets qui tombaient sous la main.
Bien sûr, les chevaux étaient une denrée rare au front, alors il ne restait que l'huile de coude pour tirer les canons....
Devant chaque bataillon, un drapeau flottait...
Drapeau original des batailles tyroliennes de 1809 sur le Mont Bergisel.
De ce passé prestigieux, il reste une tradition bien ancrée dans la culture tyrolienne. La gloire de sauver la patrie a fait place à l'honneur de porter l'uniforme qui se retrouve dans toutes les associations de Schützen. Ici, l'on parle plus de camaraderie que de renommée. Le prestige de porter l'uniforme se transforme en une mission pour préserver la culture tyrolienne.
Photographies issues des commémorations du bi-centenaire des batailles contre l'armée napoléonienne.
Le Tyrol comme si vous y étiez !
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Par CULTour le 2 Octobre 2011 à 07:38
Il est temps d'effectuer la dernière coupe et de rentrer le foin avant l'arrivée des premières gelées dans les vallées en haute altitude qui arrivent vers la mi-octobre.
Padastertal - Wipptal
Le foin est rentré en vrac soit dans la grange principale au dessus de la maison ou de l'étable, soit dans les petites cabanes aux alentours. Les ballots coûtent trop chers pour les petits fermiers, ainsi c'est l'huile de coude et l'entraide entre familles.
Les descentes des alpages que l'on appelle couramment la transhumance s'effectue vers la mi-septembre. L'herbe y est encore abondante car les foins ne sont coupés que sur les versants en hauteur. Il y a toujours une réserve d'herbe pour le bétail lors de la descente dans les vallées.
1300 m d'altitude - vallée de Gschnitztal
La transhumance est principalement pour les bovins et ovins mais aussi pour les chevaux qui ont fait le bonheur des randonneurs dans les alpages. Tous prennent le chemin du retour dans la vallée pour retrouver l'étable.
Haflinger au Tyrol du Sud
Ferme au Tyrol du Sud à Ratsching
Ici, pas de grosses machines ni de grands tracteurs, mais des véhicules agricoles adaptés aux alpages.
Bien sûr les travaux sont durs, pratiquement toujours en côte. Mais les paysans autrichiens sont très fiers du bel entretien des pâturages.
Photographie prise au Tyrol du Sud
La mise en sillon pour que le tracteur passe avec la remorque est effectué avec une machine manuelle. Il en faut des pas... Ensuite le champ est ratelé à la main avec un rateau en bois.
Sur la photographie, vous apercevez les paysans qui travaillent sur la côte à la lisière de la forêt.
Travaux aux champs - Vallée de Wipptal
La petite boîte que vous apercevez sur le dos du faucheur contient la pierre pour affûter la faux. Elle est fabriquée en bois !
Cette photographie, pour vous donner une petite idée du dénivelé du versant !
La montagne est belle en cette saison mais il ne faut pas oublier l'entretien qu'elle représente pour que les jolis versants soient toujours bien verdoyants !
Romantique à souhait... Folklore à l'horizon... si ce n'est le dur labeur aux champs !
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