Brixen am Eisack (ou Bressanone en Italien mais la ville est majoritairement germanophone : 75 %) est une commune de la Province autonome du Trentin Haut-Adige. Avec ses 20700 habitants, cette ville a pourtant l'apparence d'un village bien tranquille. Le temps est souvent plus clément au Tyrol du Sud qu'au Tyrol autrichien, ainsi je rends souvent visite à cette ville médiévale.

Petit retour en Automne

Brixen s'est implanté vers le VIIIe siècle près de la rivière Eisack dans cet écrin de verdure. Pour la petite histoire, le toponyme germanique de Prihsna est mentionné pour la première fois en 901dans une donation de Louis l'Enfant, le dernier Carolingiens.

Brixen, côté Eisack, comporte de nombreuses maisons avec véranda. Ce que l'on appelle ici véranda sont tout simplement  des balcons aménagés qui ont à peu près plus de cent ans d'existence.

Brixen Palais des princes-évêques

La ville fut le lieu privilégié par les prince-évêques comme domicile. Les princes-évêques furent de 1027 à 1803 les dignitaires du haut-clergé impérial. Prince-évêque est un titre de noblesse que portaient les évêques qui gouvernaient une principauté du Saint-Empire romain germanique. Ces grands dignitaires n'étaient pas toujours des chefs spirituels mais plutôt des administrateurs. En effet, il n'était par rare qu'il ne soit pas prêtre. Ce domicile qui est en fait qualifié de palais est du XIIIe siècle mais les divers remaniements qu'il a subi lui donnent un aspect plutôt Renaissance et baroque.

A Brixen, l'on découvre par la richesse des ornements la puissance des princes-évêques dans l'empire. Richesse et splendeur, mais certainement orgueil et soif de pouvoir se laissent facilement entrevoir dans les salles d'apparat.

La cathédrale, à l'origine romane, du XIIIe siècle fut remaniée dans un style baroque au XVIIIe siècle. La façade est munie de deux clochers et possède un large porche. L'intérieur est en marbre, renforcé de stucs et de larges fresques.C'est plutôt grandiose.

Le dôme de Brixen comme on l'appelle ici est en fait composé d'une basilique et d'une cathédrale. Auparavant, en Xe siècle, une église était en lieu et place de la cathédrale. Celle-ci fut détruite par un incendie et donna naissance de ses cendres à une cathédrale romane.

A l'intérieur elle possède un plan en croix latine avec trois nefs, trois absides et une crypte. N'oublions pas que de 1745 à 1754, le dôme fut reconstruit en style baroque. De grands peintres ont oeuvré sur les fresques comme par exemple : Cignaroli, Linder, Schöpf, Troger et Unterperger. Puis le stuc a pris possession des lieux vers les 1894 et principalement de la voûte.

Les marbres bruns, ocres mêlés au noir et gris sont impressionnants.

La basilique mineure présente l'emblème du pape sur son fronton (toujours dans le cas d'une basilique). La cathédrale est quant à elle dédiée à l'Assomption de Marie au ciel.

Brixen - basilique à côté de la cathédrale

Le toit de la basilique est composé de 85000 tuiles en émail.

Le cloître du XIIIe siècle aux colonnes geminées comportent des fresques qui commencent malheureusement à disparaître par place. Giovanni di Brunico (Bruneck) y a peint pendant des heures pour représenter aussi bien l'ancien que le nouveau testament.

Le cloître se trouve derrière la cathédrale.

De retour place de la cathédrale, il est de temps de penser au petit café en milieu d'après-midi.

Sculpture devant un magasin de sculpture sur bois pour attirer l'attention.

Brixen cela vaut vraiment le détour !